Mieux connaître
d'où on vient pour savoir où on va
Le Musée de Fécamp
LE FUTUR MUSÉE 15 ANS APRÈS
(Septembre 2016)
Le Musée des Pêcheries qui sera ouvert à l’automne 2017, dixit la nouvelle municipalité, amène quelques commentaires.
En 2002, Monsieur le Maire lance l’idée, en
informe les Associations comme la nôtre. Nous répondons notre vif
intérêt et lui proposons une collaboration éventuelle : pas de
réponse.
Le Musée Centre Ville est fermé en 2005. Le futur musée est programmé pour ouvrir en 2008 : budget 8 millions d’euros.
Aujourd’hui en 2016, il n’est toujours pas ouvert. Il va atteindre une dépense de 16 millions d’euros. Qui va payer ???
À tout cela s’ajoutent des
discordances : fallait-il fermer le musée actuel des Terre-neuvas
boulevard Albert 1er ? Quand nous avons dit que cela était
prématuré, nous avons reçu une volée de bois vert de la part de la
municipalité de l’époque.
C’était une erreur monumentale !
2008 – 2016 : il n’y a plus de musées
municipaux à Fécamp et paradoxe, le musée des Terre-Neuvas
officiellement fermé, propose des expositions pour la plupart
intéressantes d’ailleurs.
Le touriste qui s’intéresse à Fécamp doit décrypter.
Et puis, toujours sur le nouveau musée, nous
rejoignons l’Association des Terre-Neuvas qui ne veut pas du nouveau
nom « Musée des Pêcheries ». FÉCAMP, 1er port de pêche à la
morue, une histoire, un passé, un vécu encore accroché dans le cœur,
les entrailles de ceux qui l’ont vécu auxquels ont dit :
« Terre-neuvas oublié, alors Pêcheries ».
Quel trait de génie dans l’esprit de ceux qui l’ont inventé !
Cela doit amener un compromis pour aboutir à une appellation : « MUSÉE DES PÊCHERIES ET DES TERRE-NEUVAS »
Nous avons confiance dans la muséographie,
sans toutefois pour le moment avoir une idée du coût de fonctionnement,
et de combien sera le manque à gagner pour la non-ouverture de 2008 à
2017 ?
Tout cela étant autant d’éléments pour la responsabilité de ceux qui en avaient la charge.
(Décembre 2014)
Il
ne fallait pas fermer le Musée des Terre-Neuvas. Nous l’avions dit, ce
qui nous a amené une volée de bois vert. Deux ans après, il apparaît
que nous avions raison et nous restons toujours dans l’attente du Musée
des Pêcheries. Comment une ville à vocation touristique et culturelle
peut-elle accepter ces incompétences.
Surprise non, plutôt bon sens ; il est ouvert de nouveau pour une exposition pleine de qualité et de mémoire.
Ce projet intéressant mais mal géré
aura freiné le développement de l’économie touristique. Son coût (18
millions) sera longtemps un boulet pour les finances de la ville.
Le nouveau musée c’est pour bientôt !
(Septembre 2012)
L’inauguration est annoncée
pour avril 2013, soit dans moins de huit mois. Cette date marquera un
nouveau tournant pour la conservation du patrimoine fécampois. Il est
attendu avec impatience. Il est nécessaire pour soutenir l’image d’une
ville qui a le label « Ville d’art et d’Histoire » et
servir le développement économique et touristique de toute la région.
Fécamp souffre de son musée du Centre Ville fermé depuis trop
longtemps. Fécamp ne peut plus attendre son nouveau musée. Ne nous
plaignons plus puisqu’il arrive ! C’est bien la preuve que dans la vie
il faut rester optimiste. Nous avons toujours observé une position
d’attente et de réserve pour ne pas gêner son développement.
Le 2 décembre 2003, nous avons écrit à M. le Maire : « le
regroupement des musées est judicieux et nous ne pouvons qu’approuver
ce projet. Vous avez retenu l’ancien immeuble des Pêcheries de Fécamp,
Grand-Quai. Dominant le port face à la mer, ce sera un symbole fort et
un véritable signal pour les touristes. Il permettra de conserver un
authentique édifice, témoin de l’architecture industrielle du milieu du
XXe siècle. L’aspect de ce bâtiment avait été particulièrement
soigné et il est à souhaiter que le futur musée tienne à préserver pour
l’extérieur des lignes que lui avait donné son architecte. « Puis
l’Association des Amis du Vieux-Fécamp s’est rapprochée des Amis du
Musée. M. Patrick Jeanne dans le magazine Fécamp Actu n° 47 d’avril
2012 évoque l’ouverture du musée dans l’éditorial « Développer la
ville et rester solidaires ». De plus, il est stipulé dans la
rubrique Culture du budget 2012 que le musée des Pêcheries qui ouvrira
ses portes dans un an nécessite, cette année, une inscription
budgétaire de 4.200.000 €. Lors de la réouverture de la Boucane
Prentout le samedi 2 juin 2012, M. le Maire l’a confirmée. Pour le
patrimoine le temps n’est plus à l’expectative, mais à l’optimisme.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Le musée
des Terre-Neuvas
et de la
pêche
27, Boulevard Albert 1er
Tél. 02 35 28 31 99
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Face au front de mer, inauguré en 1988, ce
musée, grâce aux multiples donations dont celle des Amis
du Vieux Fécamp, permet d'apprécier à travers
maquettes, outils et tableaux ce que fut le labeur des
générations passées de Fécamp ville toute
tournée vers la mer.
Deux pêches principalement
occupaient les marins:
- celle du hareng, le hareng de Fescamp
connu depuis le Moyen-Age,
- celle de la morue, devenue
très importante aux XIXe et XXe
siècles.
Le hareng se pêche au filet
dérivant. Nombreuses maquettes et
représentations de Dundees aux voiles auriques
trapézoïdales et triangulaires et de Drifters
à vapeur.
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Une grande maquette de "boucane" ou saurisserie
permet de suivre le processus de fumage des harengs depuis leur
réception, caqués en barils, jusqu'à leur
expédition soit en harengs entiers, "gendarmes", "kippers"
soit en filets découpés par les "femmes au
poisson".
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La morue qui vit en eau très
froide, Islande et Atlantique Nord, s'est longtemps
pêchée au temps de la marine à voiles
à l'aide de lignes de fond plombées et
appâtées que les pêcheurs montés
à bord de "doris" disposaient à distance du
voilier qui avait jeté l'ancre. A voir : maquettes de
trois-mâts barque et goélette, ainsi que leurs
représentations à l'huile peintes par
Engène Grandin peintre de marine havrais.
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A regarder: les vitrines contenant les
outils nécessaires au travail et à la salaison
du poisson. Ces outils continueront à être
utilisés en des temps beaucoup plus récents
puisque tout le travail de préparation de la morue se
fera sur le pont quel que soit le temps.
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A voir au premier étage les maquettes des
morutiers à moteur. La pêche s'effectue le temps d'un
"trait" , le bateau tirant son chalut avant que celui-ci ne soit
déversé, par "palanquées" sur le pont.
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A remarquer la différence entre
les chalutiers-morutiers dits classiques et les chalutiers
plus modernes, bateaux-usines avec chaîne de froid,
reconnaissables à leur rampe arrière.
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A ne pas manquer dans le fond du musée au
rez-de-chaussée des maquettes de construction et de
réparations navales ainsi qu'une intéressante
collection d'outils de "calfateurs". A noter également le lien
de parenté qui existe dans la technique de construction
à "clins" entre le drakkar viking et la "caïque",
véritable bateau yportais pour la pêche fraîche
disposé sur un banc de galets au centre du
musée.
Aux cimaises, de nombreux tableaux
témoignent de l'évolution du port de Fécamp et
illustrent parfaitement la vie maritime de la cité.